Nos activités

Nos activités reposent sur 4 grands piliers. Cette division plutôt artificielle existe surtout au regard des pouvoirs subsidiants, car en réalité tout est relié : nous essayons d’aider les parents que nous atteignons via les écoles à se créer un réseau au centre communautaire, qui est lui-même lié au quartier.

Ce centre communautaire agit aussi comme réseau pour les sans-abri que nous accompagnons ou comme point de référence dans leurs vies chaotiques, même s'ils ne vivent plus chez nous. Le fil conducteur de toutes nos actions est la lutte contre la pauvreté. Dans cette mission, nous ne perdons jamais de vue les 6 critères que nous défendons ardemment en tant qu’« Association où les pauvres prennent la parole. »

Travail de proximité orienté sur le quartier - Centre communautaire - Accueil


Le plus ancien pilier est le centre communautaire, dont l’activité est orientée sur le quartier.

À travers les après-midis d'accueil, les petits déjeuners du vendredi matin, des fêtes, des sorties… nous offrons des opportunités à celles et ceux qui veulent participer de créer du lien avec d’autres. Cette approche s'avère aussi simple qu'efficace pour lutter contre la solitude croissante en ville.

Consultez notre agenda

Outre des activités ludiques et de détente, nous offrons également des opportunités d'apprentissage continu. En effet, alors que cet aspect est fort mis en avant dans notre société, il est loin d'être évident pour la plupart de nos visiteurs, et ce pour de nombreuses raisons. En proposant des formations accessibles et adaptées, nous voulons leur offrir un tremplin vers l'offre 'classique'.

Chaque semaine, Ligo Brussel vient enseigner le néerlandais et une fois par mois, un assistant dentaire vient donner des explications sur l'hygiène dentaire. De plus, nous proposons des formations ponctuelles en fonction des besoins et des questions que nous posent les visiteurs à l'accueil.

Dans le centre communautaire, nous sommes également convaincus de l'importance de la culture en tant que moyen d'expression et de détente et source de sens. Kunst Onder Dak soutient les artistes qui vivent dans des conditions précaires : ils peuvent exposer et raconter leurs œuvres chez nous. En outre, lors de nos excursions, nous prévoyons toujours une visite d'un musée ou d'une exposition et nous aimons promouvoir les initiatives culturelles de partenaires qui ont une attention particulière pour notre groupe cible.

Enfin, c'est dans le centre communautaire que la plupart de nos bénévoles sont actifs. C'est grâce à eux que nous pouvons organiser les après-midis d'accueil, tous les jours ouvrables de 14h à 17h. Et ce sont eux qui servent le petit-déjeuner du vendredi. Ils participent au Collège des Echevins : un groupe de bénévoles qui se réunit chaque mois autour du fonctionnement quotidien du centre communautaire et conseille le Comité directeur.

Une Association où les pauvres prennent la parole

L’ASBL Les Amis de la Petite Maison est reconnue en tant qu’« Association où les pauvres prennent la parole ». À ce titre, elle est membre de la Brussels Platform Armoede (BPA).

Depuis le début, et bien avant que ne soient précisés les six critères qu'une Association où les pauvres prennent la parole doit remplir, toutes nos activités tournent autour de ce travail émancipateur avec les personnes vivant dans la pauvreté. Pas pour eux, mais avec eux.

Nous menons un travail de proximité, allons vers les personnes en difficulté, nous organisons des groupes de dialogue, donnons la parole aux personnes qui vivent dans des circonstances précaires en les invitant à participer à l'assemblée générale ou au collège des échevins, en leur octroyant des responsabilités en tant que bénévoles…

Travailler si étroitement avec des personnes vivant dans la pauvreté nous permet d’apporter des conseils ciblés dans des groupes de travail, ou lors de nos interactions avec des cabinets ministériels.

Nous partageons l'expertise développée lors de formations et sous forme de témoignages.

Projet scolaire/ Personnes passerelles

Notre Projet scolaire/Personnes passerelles est devenu un pilier majeur de nos activités.

À l'origine, ce projet a été mis sur pied dans le cadre de la réalisation des 6 critères que doivent remplir les Associations où les pauvres prennent la parole. Entretemps, il a fait ses preuves en tant que méthodologie de travail de proximité.

Un tandem composé d'un·e expert·e par expérience en matière de pauvreté et/ou d'exclusion sociale et d'un·e travailleur·se social·e part à la rencontre des familles vulnérables là où on les trouve facilement : à la porte de l'école. Au sein de l'école, ils travaillent également à sensibiliser le personnel et les partenaires scolaires à la pauvreté et aux moyens d’y faire face. L'objectif est d'agir comme un « chaînon manquant » entre l’école et les personnes en situation de pauvreté.

La porte de l'école est à la fois un lieu de rencontre et une porte vers l'avenir : nous y atteignons les familles avec de jeunes enfants et, en soutenant les parents, nous voulons que les enfants aient plus de chances de s’extirper de la pauvreté grâce à l'école.

Notre appui consiste à les orienter vers des aides et services pertinents (souvent méconnus), à les accompagner vers ces services que bien souvent, ils n'osent pas approcher, à l'éducation à la pauvreté et l'exclusion sociale de ces services et à la création de réseaux autour de ces familles. En outre, nous contribuons à la formation des enseignants des hautes écoles bruxelloises, dont certains étudiants peuvent effectuer un stage chez nous.

Accompagnement ambulatoire pour le logement des sans-abri

Les Amis de la Petite Maison ont une longue tradition d'accompagnement des sans-abri. Nous leur offrons un logement temporaire tout au long de la période d’accompagnement psychosocial.

Initialement, nous ne pouvions leur offrir un logement temporaire que dans nos propres immeubles, De Sleutel et Den 12. Aujourd'hui, ils vivent dans des studios et appartements répartis dans toute la Région de Bruxelles-Capitale et gérés par l'Agence Immobilière Sociale Baita.

Nous n'avons plus d'offre ‘ouverte’. L'admission à l’accompagnement psychosocial se fait de deux manières :

  1. D'une part, via le projet Belta, nous accueillons des patients sans-abri atteints de tuberculose, qui ne sont plus contagieux mais doivent encore subir un traitement ambulatoire extrêmement lourd et de longue durée.Dans le cadre d'une collaboration avec l'Action Damien, nous accueillons ces patients pendant la durée de leur traitement. Nous les conseillons en matière budgétaire, leur offrons un accompagnement psychosocial et les aidons à rechercher un logement abordable après leur séjour chez nous.

  2. D'autre part, nous recevons de nombreuses demandes de visiteurs du centre communautaire, qui disposent parfois d'un logement, mais risquent de le perdre. Une aide administrative, des conseils budgétaires, une orientation pertinente et d'autres formes de soutien peuvent les aider à éviter de finir (une nouvelle fois) à la rue. Parmi eux, il y a d’anciens résidents, qui peuvent et veulent toujours faire appel à nous.