Personnes-passerelles à Bruxelles : ne laissons pas disparaître ce travail essentiel

Gepubliceerd op
30/6/2025

Le 1er septembre, des centaines de parents espèrent retrouver des visages familiers à la sortie de l’école : les personnes-passerelles. À Bruxelles – et aussi chez Het Huizeke dans les Marolles – elles font la différence chaque jour. Accessibles, à l’écoute, elles construisent des ponts entre les familles et l’école. Mais leur présence en cette nouvelle année scolaire reste incertaine.

Le Réseau contre la pauvreté a récemment tiré la sonnette d’alarme. Bien que 138 communes aient souscrit aux subsides du Plan Samenleven, rien ne garantit que ce financement sera prolongé après l’été. Ce serait une perte énorme pour Bruxelles et ailleurs, au moment même où ces fonctions sont en voie de consolidation.

Chez Het Huizeke, dans les Marolles, nous constatons chaque jour à quel point cette proximité est précieuse. Nos collègues Marissa, Anahit, Ann et Sofie sont des personnes-passerelles bien connues par de nombreux parents du quartier. Elles créent des liens de confiance, clarifient des communications scolaires complexes, répondent aux questions sur les frais ou les inscriptions, et orientent les familles vers les services appropriés. Pour de nombreux parents en situation précaire, le chemin vers l’école ou l’aide sociale est semé d’obstacles. La personne-passerelle abaisse cette barrière, en prenant le temps, en étant présente et en écoutant vraiment.

Le Réseau contre la pauvreté a défini six conditions essentielles pour garantir un travail de qualité avec les personnes-passerelles :

  • Accessibles et disponibles : présentes à la porte de l’école, lors d’activités ou dans une structure de quartier comme Het Huizeke.
  • Engagées et proches : des visages familiers qui accompagnent aussi bien les familles que les écoles.
  • Temps et confiance : construire une vraie relation prend du temps.
  • Reconnaissance : tant pour les parents que pour les équipes éducatives, en quête de nouvelles pratiques.
  • Communication adaptée : rendre compréhensibles les messages souvent complexes envoyés aux familles.
  • Expertise : connaissance de la pauvreté et du réseau bruxellois de soutien et de soins.

Ces éléments constituent également la base de notre travail dans les Marolles. Les personnes-passerelles de Het Huizeke parlent la langue du quartier – au sens propre comme au figuré – et aident les familles à se repérer dans le système éducatif. Leur présence n’est pas un luxe, mais un maillon essentiel dans la lutte contre la précarité.

C’est pourquoi nous soutenons pleinement l’appel du Réseau contre la pauvreté :
Soutenez durablement les personnes-passerelles – à Bruxelles aussi. Il est temps de dépasser les projets temporaires et de garantir un ancrage structurel au niveau local. Pour que Marijke – et chez nous, Marissa, Anahit, Ann et Sofie – soient de nouveau présentes à la rentrée, à la porte de l’école.

📎 Consultez le dossier complet du Réseau contre la pauvreté :
Un pont entre enseignement et bien-être