Les Marolles sous pression : le logement est un droit, pas un luxe

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30/6/2025

Chez Vrienden van het Huizeke, nous constatons chaque jour à quel point le droit au logement est devenu précaire. Dans les Marolles — notre quartier, notre chez-nous — nous voyons comment des habitants présents depuis des années sont de plus en plus poussés vers la sortie. La gentrification progresse, les prix de l’immobilier explosent, les baux sociaux ne sont pas renouvelés, et des immeubles entiers tombent entre les mains de promoteurs ou sont transformés en locations de luxe ou en logements Airbnb.

Dans ce contexte, nous soutenons pleinement l’appel des habitant·es de la rue Haute, réunis dans Coop’Haute 51. Par leur carte blanche, ils attirent l’attention sur vingt familles menacées d’expulsion, qui souhaitent ensemble créer un projet coopératif pour préserver leur logement. Ils ne sont pas seuls. Des organisations telles que DoucheFLUX, L’Ilot, Entr’Aide des Marolles, Diogènes, AMA et le Brussels Platform Armoede (dont Het Huizeke est membre) ont également signé cette lettre ouverte.

Ce qui est en jeu dépasse un seul bâtiment. Il s’agit de l’avenir d’un quartier tout entier, et plus largement du tissu urbain bruxellois. Une ville qui pousse dehors celles et ceux qui y vivent depuis des générations perd son âme.

En parallèle, un autre signal d’alarme a été lancé : près de 10.000 personnes vivent aujourd’hui à Bruxelles sans logement stable, selon le dernier recensement publié par Bruss’Help. Il s’agit de personnes à la rue, en hébergement temporaire ou en squats — dont plus de 1.600 enfants et jeunes. Cela représente une hausse de 25 % en deux ans.

Face à cette réalité, un large appel a été lancé, porté par des organisations sociales et des acteurs économiques, dont AMA, Samusocial, Infirmiers de Rue, BECI et bien d’autres. Leur message est clair : sans une politique du logement forte, une protection sociale solide et une politique migratoire digne, Bruxelles ne pourra rester une ville vivable.

Chez Het Huizeke, nous reconnaissons cette réalité au quotidien : dans les récits d’habitants, à la porte des écoles, dans les témoignages de parents soudainement expulsés, ou d’enfants sans espace pour faire leurs devoirs. Sans logement, il n’y a ni éducation, ni santé, ni stabilité, ni avenir.

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